19 janvier Puits de la Brême
28 participants 10 kms 500 220 m dénivelé
Nous sommes 28 ce vendredi d’hiver ensoleillé pour aller randonner à la découverte du puits de la Brême. Bernard a prévenu, il faut des bâtons le sentier mouillé sera glissant. Effectivement la boue est bien présente, mais le sentier est bien agréable, assez large pour permettre les bavardages et à l’abri de la bise. Une montée pour sortir d’Ornans derrière la zone commerciale et nous attaquons les choses sérieuses.
Nous longeons la rive de la Brême sur les traces de Gustave Courbet. Impétueuse, d’un vert profond elle coule dans une forêt sauvage et dense. Le chemin qui mène au Puits noir n’est pas praticable. Nous le surplombons et nous pouvons juste imaginer Courbet et son chevalet peignant « Le ruisseau du Puits Noir, Vallée de la Loue » qu’il a présenté à l’exposition universelle de 1855.
Cette toile lui a apporté son premier vrai succès en tant que paysagiste (actuellement à Washington D. C., National Gallery of Art). Entre 1860 et 1865, le peintre livre un très grand nombre de variations, parmi lesquelles le Ruisseau noir, acheté par le surintendant des Beaux-arts pour la collection personnelle de Napoléon III (actuellement au musée d’Orsay). A défaut de peindre nous prenons des photos afin de garder en mémoire ce havre de paix.
Une descente caillouteuse où il faut bien regarder où on pose les pieds, une montée et nous voici sur l’ancienne voie ferrée Hôpital du Grosbois-Lods (attention ce n’est pas le tacot mais bien une ancienne voie SNCF)
Il faut quitter ce chemin goudronné pour descendre vers le puits de La Brême.
Les bâtons sont bien utiles mais cela vaut vraiment la peine. On comprend pourquoi ce lieu à été surnommé le puits de l’enfer. C’est un puits noyé qui fonctionne comme une résurgence vauclusienne en période de crue.
Et c’est le cas aujourd’hui. L’eau tourbillonne au-dessus de ce gouffre de 30 m de long, 20 m de large et 15 m de profondeur, une eau d’un vert émeraude profond qui dévale à la « reverse » pour rejoindre la Brême.
On s’arrache de ce spectacle somptueux pour retrouver notre route. On traverse le viaduc et ses 13 arches et nous rentrons dans Ornans par la piste cyclable.
Traversée d’un jardin de simples derrière la zone industrielle, puis traversée du pont de l’Alsthom sur la Loue et nous voici de retour à notre point de départ.
A la semaine prochaine
Domie C.
